Compostage
Le Compostage :
Sommaire
1.1 : Avantage économique :
1.2 : Avantage écologique :
2.1 : Le composteur de norme NF-Environnement :
2.2 : Le compostage en « Tas »
2.3 : Composter en intérieur :
3 : Les matières à composter :
3.1 : Les matières admises :
3.2 : Les matières proscrites :
4 : Le processus de fabrication du compost :
5.1 : Doit-on enrichir le compost avant utilisation ?
5.2 : Comment procéder à l’apport sur le terrain ?
5.3 : Les dosages :
5.4 : A quel moment composter ?
6.1 : En cas d’odeur :
6.2 : Des moucherons aux abords du tas de compost ?
7 : Compléter le compostage avec du paillage? :
7.1 : Les bienfaits du paillage :
7.2 : La méthode de paillage
Définition du compost :
Le compost est une substance brun foncé et fragmentée rappelant l'odeur ses sous-bois. C’est en fait le résultat du recyclage des matières organiques. Cette transformation en humus contient des organismes vivants et des minéraux pouvant servir de nourriture aux végétaux.
Il ne faut pas considérer les organismes vivant dans le compost comme des parasites ni des germes pathogènes. Ce sont des agents naturels qui décomposent des matières organiques, végétales et animales.
Le compost est un excellent amendement du sol possédant une forte concentration en matières organiques régénérant les terrains épuisés et carencés avec le temps et l’utilisation. Il peut largement remplacer les mélanges de terre et engrais disponibles dans le commerce, et être utilisé pour toutes les cultures : légumes, plantes d'ornement, fruitiers, gazons... et en amendement de surface.
1 : Utilité du compostage
La plupart des déchets végétaux de la maison et du jardin peuvent être transformés en un amendement humique aussi précieux que le fumier.
Ce serait donc une erreur de les jeter ou les incinérer comme c’est encore trop fréquemment le cas aujourd’hui.
Les déchets de tontes, les débris de végétaux (arbres et arbustes), les épluchures de légumes… sont des déchets dits « organiques » qu’il est possible de décomposer et donc recycler.
Cette transformation par la fermentation dite « compostage » n’est que la reproduction cyclique naturelle de la matière organique. Ce processus biologique de transformation humifère nécessite plusieurs éléments pour fonctionner comme les insectes, champignons, bactéries… Ces derniers jouent un rôle primordial dans la fonction de dégradation de la matière et apportent une aération indispensable au processus.
Presque 1/3 des déchets ménagers peuvent être compostés
la composition moyenne de la poubelle d’un ménage est constituée de :
- déchets de cuisine : 33 %
- petits déchets (difficiles à trier) : 15 %
- papier : 11 %
- textiles sanitaires : 10 %
- plastiques : 10 %
- autres déchets (cartons à boissons, piles, médicaments, alu, cartons...) : 21%
En kg par an et par habitant :
- matières organiques compostables : 61,6 kg
- papiers et cartons : 10,1 kg
- textiles sanitaires : 9,8 kg
- plastiques : 7,7 kg
- déchets divers : 24,4 kg
- total : 113,6 kg
A ces quantités s’ajoutent les déchets collectés sélectivement, soit en porte-à-porte, soit via les parcs à conteneurs : déchets encombrants, déchets inertes (déchets de construction), déchets verts de jardin, papiers et cartons, verres...
Les déchets verts de jardin représentent près de 10 % des déchets ménagers.
Les avantages du compostage :
Ils sont d’ordre économique et écologique, ces gestes citoyens nobles et responsables participent à la protection de l’environnement en limitant les quantités de déchets à transporter, à traiter et à éliminer. Il présent également un avantage pour le jardinier de produire un amendement propre et naturel renouvelable indéfiniment.
1.1 : Avantage économique :
La collecte des Ordures ménagères est couteuse pour la collectivité alors chaque Kg de déchets sorti de ce circuit est une réelle économie.
Une famille de 4 personnes produit environ 600 à 800 kg de déchets fermentescibles de jardin et de cuisine.
Ce recyclage génère un fertilisant naturel et restitue au terrain les éléments nutritifs et organiques nécessaires à la croissance des végétaux. Ceci permet de réaliser une réelle économie en réduisant les coûts d’achat de terreaux et engrais divers.
Si nous prenions individuellement en charge cette partie de la gestion de nos déchets, 30 à 50 % en poids des déchets ménagers pourraient sortir de la masse à traiter par les pouvoirs publics. Une réelle source d’économies qui pourraient être affectées à d’autres priorités.
1.2 : Avantage écologique et environnemental :
Le recyclage sur place de ces déchets organiques évite leur transport dans les éco-stations parfois très éloignée et limitent donc l’impact du aux gaz à effet de serre.
Ces déchets organiques, en se décomposant dans la nature, ne libèrent pas d’autres substances que celles qui sont inhérentes à la vie. Ils se transforment en eau, en CO2, éventuellement en méthane (CH4) et en d’autres molécules utilisables par le monde végétal.
Par contre, mis au rebut dans une décharge, leur décomposition se déroule principalement en l’absence d’oxygène, et évolue donc vers une production plus importante de méthane, gaz beaucoup plus actif en matière d’effet de serre que le CO2. De plus, le recyclage sur place de ces déchets organiques évite leur transport dans les éco-stations parfois très éloignée et limitent donc l’impact du aux gaz à effet de serre.
De plus, les sacs-poubelle, le ramassage, le transport, l’incinération, la mise en décharge engendrent des coûts financiers et environnementaux extrêmement (et de plus en plus) importants.
La conclusion est sans appel et la solution est très simple : nous devons tout mettre en œuvre pour que cette fraction organique de nos déchets ménagers et de jardin ne quitte plus son lieu de production. Le compostage individuel est donc la solution.
Liste non exhaustive des principaux avantages du compostage :
- Il favorise la croissance des végétaux et des racines il est prouvé que les végétaux plantés dans un milieu contenant du compost sont plus résistants et ont un meilleur rendement. Le compost ajoute non seulement de la matière organique au sol mais également des oligoéléments tels que le fer, le manganèse, le cuivre, le zinc et le bore, nécessaires à la croissance des végétaux.
- Il améliore le rythme de diffusion des nutriments et ne sont libérés que lorsque la plante en a besoin, plus rapidement en période chaude et humide, plus lentement en période froide. Le compost rend au sol ses nutriments, pérennisant ainsi leur présence pour nourrir les végétaux pendant une longue période. Cet apport permet également de prévenir la perte de fertilisants, souvent entraînés par le ruissellement des eaux de surface.
- Il améliore la porosité du sol. L’activité microbienne est essentielle à la fertilité du sol. Les micro-organismes décomposent les matières organiques pour rendre les nutriments contenus dans ces matières accessibles aux végétaux.
Les sols compacts ne laissent pas passer l’eau et l’air, essentiels à la vie et l'activité des micro-organismes, le compost étant composé de particules de tailles différentes, son apport améliore la structure physique du sol en favorisant sa porosité. - il améliore également la capacité de rétention d’eau. La matière organique contenue dans le compost facilite l'absorption et la rétention de l'eau.
- Il limite l’apparition de maladies.il est prouvé que le compost réduisait l’incidence de certaines maladies chez les végétaux. Il prévient les intoxications des plantes en retenant mieux les éléments toxiques (métaux lourds ou molécules entrant dans la constitution des pesticides chimiques). Le compost contient également des composés antiparasitaires diminuant les risques infectieux.
2 : Les bases du compostage
Il existe plusieurs méthodes pour composter :
2.1 : Le composteur de norme NF-Environnement :
Disponible à la vente dans les jardineries, certains magasins de bricolage ou proposé par votre commune, il est à poser à même le sol sur un terrain plat désherbé « manuellement » afin de favoriser la remontée des acteurs utiles (micro-organismes, lombrics…). Il présente l’avantage d’être esthétique et d’être à l’abri des aléas climatiques mais ne réponds aux besoins que des petits jardins.
Il est possible de fabriquer soi-même un bac en construisant un cube d’1 mètre cube à l’aide de planches ou de rondins en prenant la précaution de rendre un des côté amovible pour permettre de remuer ou prélever le compost.
Il est possible de réaliser un bac cylindrique à partir d’un treillis métallique.
2.2 : Le compostage en « Tas »
Il a l’avantage d’être facilement manipulable et ne présente pas de contrainte de volume (un compost ne fournit que 10% du poids des matières organiques incorporées). Les problèmes d’entretien sont nuls.
Il suffit de réserver une surface dédiée au compostage ou seront déposés et mélangés les déchets organiques sur un lit de branchages destiné à assurer un drainage par la base. Le compostage à l’air libre présents un petit inconvénient d’être exposé aux intempéries, au vent et au soleil, ce qui ralentira le processus de dégradation.
Quelle que soit la méthode utilisée, quelques règles de base sont à respecter pour assurer un bon processus de dégradation :
Défibrer le plus possible les déchets de nature la plus variée possible et les incorporer par strates de 15 / 20 cm maximum à chaque apport.
Humidifier les matières sèches et les mélanger avec celles plus humides comme les déchets de tonte en alternant le plus souvent possible cette variété d’apports et en changeant également la granulométrie du défibrage.
Déshydrater 24 à 48 heures les matières trop humides avant intégration.
1/3 de matières humides pour 2/3 de matières sèches.
Aérer le compost en mélangeant la nouvelle strate avec la précédente en évitant le tassement.
Obturer le composteur pour maintenir une température supérieure à 45° afin de favoriser la biodégradation, éviter les apports excessifs d’humidité du à l’eau de pluie et limiter l’évaporation.
Dès 6 mois de processus de transformation, il sera déjà possible d’exploiter cette ressource en l’épandant à la base des végétaux.
2.3 : Composter en intérieur :
Il est possible de composter les déchets fermentescibles de cuisine grâce à un Lombricomposteur.
50% du poids d’une poubelle de cuisine peut-être composté si les déchets recyclables ont été triés au préalable.
3 : Les matières à composter :
3.1 : Les matières admises :
Les déchets du jardin :
Les tontes de gazons « sèches », feuilles mortes, déchets de tailles défibrées, reliquats du potager, herbes folles de préférence non grainées, fleurs fanées…
Les restes de cuisine :
Epluchures de fruits et légumes, coquilles d’œufs broyées, marc et filtre à café, sachets de thé, pain rassis, reste de repas non carné…
Divers :
Cendre, sciure et résidus de bois non traité, foin, paille, serviettes papier, lingettes biodégradables utilisées pour l’hygiène …
3.2 : Les matières proscrites :
Toute matière non biodégradable :
Verre, métal, matières plastique ou pétrolière, polystyrène…
Toute matière pouvant contenir une source polluante :
Déchets végétaux traités ayant subi un traitement phytosanitaire, papier ou carton imprimé, résidus d’appareils ménagers, médicaments, déchets toxiques, couches culottes,…
Trois règles d’or sont à respecter pour garantir la réussite du processus :
Varier les apports entre les déchets humides et les déchets secs.
Aérer le compost en remuant régulièrement.
Veiller à une humidité constante mais sans excès.
Les matières entrant dans le processus de dégradation doivent être proportionnées en fonction de leur teneur en carbone (C) en azote (N) et en taux d’humidité :
Tableau CNH :
Les herbes folles ou adventices :
Il est possible de composter les adventices non grainées de préférence sauf si la température lors de la phase de dégradation est supérieure à 65°, alors dans ce cas les graines seront détruites. Ces températures sont plus facilement atteintes dans un tas de compost que dans un composteur.
Les racines de ces adventices, riches en éléments nutritifs, peuvent également être incorporées à condition de les avoir préalablement déshydratées.
Les tailles de végétaux, à condition qu’elles soient bien défibrées à l’aide d’un broyeur adéquat, sont un bon apport en sels minéraux et contribuent au bon équilibre du processus de compostage.
A propos des résineux comme les Thuyas :
Il est préférable de les recycler en les utilisant comme paillage au pied des arbres et arbustes (sauf les jeunes plantations) car leur potentiel anti-germinatif naturel est reconnu.
Les végétaux abimés ou dans un état phytosanitaire dégradés peuvent-ils être vecteurs de maladie ?
En principe si le processus de dégradation est efficace, les maladies ne devraient pas êtres transmises car les auxiliaires comme les vers de terre inactiveront les agents pathogènes avant incorporation dans le sol.
Veiller quand même à ne pas introduire les fruits ou légumes infectés par certaines maladies cryptogamiques comme l’oïdium, la tavelure, moniliose…
Trier les déchets de cuisine ?
Il est utile de réserver un bac dédié à la récupération résidus de table biodégradables comme les épluchures de légumes, le marc de café…
La plupart de ces déchets sont exploitable mais certains sont à intégrer à très faible quantité comme les produits carnés qui risquent de générer des odeurs et attirer certains animaux, quand au os, les garder pour le chien. Eviter les fruits de mer pour les mêmes raisons et parce qu’ils ont du mal à se dégrader. Une exception peut-être faite pour les coquilles de moules qui, broyées, apportent des minéraux comme le calcium. Les épluchures d’agrumes seront intégrées avec parcimonie et bien mélangées.
Les déchets divers :
Les copeaux et autres résidus de bois peuvent être apportés à condition qu’ils soient exempts de tout traitement ou agglomérés à la colle. Bien mélanger avec un maximum de matières azotées pour accélérer la dégradation.
La litière pour animaux à base d’argile peut également être incorporée à condition qu’elle ne soit pas altérée qualitativement par les produits de traitement antibiotiques, vermifuges….
4 : Le processus de fabrication du compost :
Bien mélanger les matières pour une bonne transformation.
Il est primordial de bien mélanger chaque nouvelle strate avec le la couche juste inférieure qui entre déjà dans une phase de transformation. Le brassage peut se faire sur un quarantaine de centimètres en prenant soin de ramener les abords vers le centre. Ce brassage permet de parfaire l’interaction des différentes matières de composition et propriétés complémentaires.
Ce mouvement permet une aération indispensable au processus de décomposition généré par les organismes ne pouvant vivre qu’en présence d’un certain taux d’oxygène. Ce nouvel apport permet un ensemencement des micro-organismes déjà présents dans la strate inférieure.
L’arrosage :
La nécessité d’arroser le compost est conditionné par le type de déchets apporté (voir tableau CNH).
Des indices permettent de déceler s’il est nécessaire de procéder à un arrosage :
Des filaments blanchâtres dans le compost indique le développement de champignons et signifie un manque d’humidité.
Un excès d’eau est décelé par un écoulement continu de jus à la base du composteur. Afin d’y remédier, extraire les matières pour les déshydrater suffisamment afin réintroduction dans le circuit.
Activer le compostage ? :
Un activateur basé sur un composant azoté sera efficace pour accélérer la dégradation des matières sèches.
Un produit azoté enrichi de bactéries comme le purin d’orties sera encore plus efficace.
Il est bon de rappeler qu’il n’est pas utile d’utiliser d’activateur si l’apport des matières est équilibré et donc bien proportionné entre les matières azotées et carbonées, éléments constitutifs principaux avec l’oxygène et l’hydrogène des êtres vivants qui feront dans le compost une friandise pour vers et autres micro-organismes.
Fabrication du purin d’orties :
Il s’agit de fermenter des orties fraîches riches en oligo-éléments et en azote, ramassées avant qu’elles ne soient grainées et déposées dans un récipient en compactant sans excès puis recouvrir d’eau.
Laisser fermenter 7 à 15 jours en mélangeant régulièrement.
Une forte odeur est l’indice que la composition est prête.
Diluer ce purin et arroser le compost pour une action d’activateur.
Placer le produit au frais pour le conserver quelques semaines après filtrage pour éliminer les résidus de matières végétales.
5 : Utilisation du compost :
5.1 : Doit-on enrichir le compost avant utilisation ?
Le compost est considéré comme un amendement humifère qui donne de la consistance aux sols légers et allège les terrains lourds.
Il est un très bon engrais organique équilibré convenant à la plupart des végétaux.
Pour les cultures un peu plus gourmandes en ressources (vergers, potagers…), un apport complémentaire d’engrais spécifique peut-être nécessaire afin de ne pas appauvrir le sol et éviter les carences.
Quelques apports complémentaires possibles :
Cendre de bois pour le calcium, la potasse et les oligo-éléments.
Poudre d’os et arrêtes de poisson pour le phosphore
Lithothamme ou dolomie broyée pour le magnésium, le calcium et les oligo-éléments. Ces composant on la particularité de neutraliser l’acidité générée par la fermentation et permet le renforcement de l’activité des vers et bactéries.
5.2 : Comment procéder à l’apport sur le terrain ?
Eviter l’enfouissement en profondeur, le sol étant beaucoup moins riche en oxygène, élément indispensable pour la transformation grâce aux bactéries et à la microfaune. En effet, ces agents utiles sont localisés dans les premiers centimètres de la surface et sont bien plus actifs.
Cet enfouissement est encore plus néfaste dans les terres argileuses compactes et humides risquant, du fait de l’absence d’oxygène et de stagnation, de favoriser un terrain pathogène.
La meilleure solution consiste donc à un épandage en surface suivi dans griffage pour effectuer un primo-mélange au terrain. C’est là que la biodégradation sera la plus efficace.
Procéder un paillage pour limiter la déshydratation du compost et facilitera le travail des micro-organismes.
Ce paillage aura aussi l’avantage de limiter la levée des adventices.
5.3 : Les dosages :
Il faut au préalable connaître les végétaux concernés et leurs besoins et la valeur nutritive disponible du sol.
Les Terrain remblayés lors de réalisations des constructions sont très souvent pauvre en humus et il convient donc de l’enrichir par des apports en matières organiques de l’ordre d’une dizaine de Kg par m² et par an pendant plusieurs années.
En général les besoins en compost d’un sol peuvent aller jusqu’à 5 kg/m².
Les apports ne sont pas nécessaires pour les plantes grasses et les végétaux originaires de régions sèches.
Ne pas faire de complément dans une terre déjà très humifère.
Certains légumes comme le navet, radis, mâche, oignon, ail, échalote… peu exigeants en matière organique non pas besoins d’apport complémentaire.
Procéder à des apports jusqu’à 3 kg/m²/an pour les végétaux de sous-bois. Réduire la dose lorsque l’on procède à des paillages réguliers apportant dans leur dégradation sur place l’humus nécessaire.
Composter les fruitiers, les arbustes taillés régulièrement, les légumes peu exigeants comme la carotte, chicorée, pois, haricot, laitue, betterave…, la plupart des plante à fleurs…
Composter jusqu’à 5 kg/m²/an les légumes exigeants comme l’artichaut, tomate, aubergine, potiron, pomme de terre, poireau, chou, courgette… ainsi que les petits fruits comme le framboisier, fraisier, cassis…
5.4 : A quel moment composter ?
Au printemps et à l’automne car les vers sont très actifs et ils transformeront en matière humifère le compost très rapidement.
Le compost de 4 à 6 mois peut être apporté au pied des arbres et arbustes, rosiers, légumes…
Le compost peut être incorporé lors des plantations d’arbres, arbustes e plantes vivaces et mixé à la terre destinée à recevoir les semis. Pour cette dernière utilisation, il est conseillé de détruire les graines contenues dans le compost en stérilisant à une température de 60° pendant quelques minutes.
Comment extraire le compost :
Le composteur est pourvu de trappes destinées aux petits prélèvements.
Pour les retraits plus conséquents, il faut procéder au démontage de celui-ci.
L’état de dégradation du compost n’étant pas constant, il faut préalablement séparer la matière insuffisamment mûre, prélever la matière exploitable et réintroduire la matière en cours de dégradation.
6 : Divers :
6.1 : En cas d’odeur :
Les odeurs peuvent être un indicateur de manque d’oxygène provoquant une asphyxie du probablement à un excès d’eau ou de matière azotée.
La solution curative consiste à le déplacer et l’étaler pour le déshydrater avant réincorporation.
Pour éviter ce phénomène il suffit de bien respecter la proportion des types de matières introduites.
6.2 : Des moucherons aux abords du tas de compost ?
Leur présence est fréquente en périodes chaudes mais ce n’est pas nuisible hormis le fait que cela peut provoquer un effet répulsif. C’est par contre un bon indicateur que l’activité biologique est satisfaisante. Cela signifie que leurs larves, les asticots sont en plein travail de transformation des déchets organiques en compost.
Présence de rongeurs ?
Il est parfois constaté la présence de musaraignes qui, du fait de leur statut d’insectivore sont certainement en quête de vers et autres insectes présent dans la matière. La chaleur douillette est également attractive. Cela est peut-être le signe qu’une partie certainement périphérique est un peu sèche.
7 : Compléter le compostage avec du paillage? :
7.1 : Les bienfaits du paillage :
Il est judicieux de retirer de la liste des déchets verts à composter les feuilles et déchets de tonte pouvant représenter des volumes important en les recyclant sous forme de paillage.
Le paillage est une méthode est une alternative au désherbage chimique.
Il limite le stress hydrique et permet de réduire la fréquence des arrosages.
Il contribue à l’apport humifère.
Il sert de refuge aux insectes auxiliaires, surtout en période froide.
7.2 : La méthode de paillage
Les déchets de tonte seront préalablement déshydratés avant utilisation aux pieds des arbres, arbustes, plantes vivaces, fleurs et cultures potagères.
Les feuilles seront déposées aux pieds des arbres et arbustes.
Les déchets de tailles arbustives et d’élagages peuvent être utilisés également après défibrage grâce à un broyeur adapté et utilisés comme pailler les pieds d’arbustes.
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