Les Bioagresseurs au jardin
Reconnaitre, observer et agir sur les Bioagresseurs dans les jardins
Table des matières :
L’épidémiosurveillance
Les produits phytosanitaires
Une approche raisonnée et un comportement adapté
Diagnostiquer les bioagresseurs
Le diagnostic de terrain
Les causes de désordres sur les végétaux
Une bonne connaissance des végétaux
Le diagnostic de terrain
Les outils du diagnostic
Les principales causes de désordre dans la croissance et le développement des végétaux
Les causes non parasitaires
Les causes parasitaires
Les plantes invasives ou exotiques envahissantes
Étudier les symptômes
Les causes du flétrissement
Les altérations du feuillage
Différences entre le lieu d’observation des symptômes et la localisation de l’agent pathogène
Les particularités de l’observation des ravageurs
L’épidémiosurveillance
Suite au Grenelle 2 de l’Environnement, la surveillance des bioagresseurs et des auxiliaires, autrefois
réservée aux professionnels de l’agriculture, a été étendue, à l’ensemble des cultivateurs de végétaux, dont les jardiniers amateurs.
Cette action contribue à la surveillance biologique du territoire (SBT) dans le domaine végétal, avec pour buts principaux :
- Éviter l’entrée ou suivre le développement sur notre territoire de ravageurs, de maladies des plantes et d’organismes nuisibles non présents ou d’introduction très récente.
- Contribuer, par une meilleure connaissance du risque phytosanitaire, à la réduction générale de l’emploi des produits phytopharmaceutiques dits pesticides
Le secteur du jardinage amateur se doit de prendre une part active à ce dispositif. Il s’inscrit dans le plan d’action national ECOPHYTO 2018 dont l’objectif est de réduire de manière importante l’usage des pesticides, en intervenant uniquement si nécessaire et en favorisant les méthodes alternatives aux traitements chimiques.
Les produits phytosanitaires
En matière de santé et de protection des plantes il est prouvé que le tout chimique conduit à une impasse, avec pour conséquences :
- Une contamination des milieux : sols, eaux, atmosphère, et une bioaccumulation possible dans les diverses parties du vivant.
- Des impacts néfastes sur la santé humaine, principalement pour les utilisateurs de produits, mais aussi pour les consommateurs, les usagers du jardin (enfants, animaux de compagnie…) et plus généralement l’ensemble des personnes exposées.
- Des effets non intentionnels sur la biodiversité et une accumulation dans les êtres vivants.
Nous savons également que les traitements utilisés seuls conduisent à des impasses techniques. Il a en effet été démontré que l’usage inadapté et parfois abusif des produits phytopharmaceutiques génère chez les bioagresseurs des résistances qui conduisent rapidement à des pertes d’efficacité et à la nécessité de mettre au point de nouvelles molécules.
Par ailleurs, l’utilisation des pesticides peut perturber les mécanismes naturels de régulation des bioagresseurs, à la base des réactions d’autoprotection des plantes et de l’action des organismes auxiliaires.
Une approche raisonnée et un comportement adapté :
L’éradication complète des parasites des végétaux ne peut se concevoir dans nos jardins. Il est préférable de contrôler les populations de bioagresseurs dans une approche générale prenant en compte la vie de la plante au sein de l’écosystème qu'est le jardin.
Un comportement plus raisonnée doit s’instaurer en acceptant un certain niveau d'infestation de le population de bioagresseurs, afin de maintenir une certaine biodiversité fonctionnelle en tolérant cette prédation au-dessous d’un seuil de nuisibilité.
En jardinage amateur, nous pouvons tolérer quelques dégâts d’ordres quantitatif, qualitatif ou esthétique. Cependant, nos espaces-verts ne doivent pas servir de refuges ou réservoirs à bioagresseurs pouvant contaminer les cultures voisines.
La réduction, voir la suppression de l’emploi des pesticides contribue au développement des auxiliaires dans nos jardins, alliés incontournables pour lutter contre les nuisibles.
Pour bien utiliser ces auxiliaires, il nous faut passer par une phase d'apprentissage pour les reconnaitre afin de bien orienter les futures actions de protection biologique intégrée. Cette connaissance sera fondée sur une bonne observation de la biodiversité présente dans nos jardins.
Diagnostiquer les bioagresseurs
Le diagnostic de terrain
Le diagnostic de terrain peut se définir comme la recherche de la cause d’un désordre au cours de la croissance et du développement des végétaux, mais également comme une action permettant de reconnaitre et cibler une attaque d'un bioagresseur, une affection parasitaire ou d’un dérèglement non parasitaire, à partir d'indices visuels et comportementaux.
Le diagnostic de terrain est un prérequis avant toute prise de décision et action de remédiation.
Réaliser un diagnostic est comparable à conduire une investigation basée sur la recherche et l'analyse d'indices permettant de cibler les problématiques et les pistes de solutions de remédiations.
Poser un bon diagnostic nécessite une solide connaissance du terrain et un sens de l’observation affuté se confirmant avec l'expérience. Un minimum de connaissances sur les symptômes, la biologie des agresseurs, parasites et maladies est indispensable pour l'établissement d'un constat phytosanitaire fiable.
La détection précoce des organismes nuisibles est primordiale pour prévenir toute propagation et limiter le nombre d'actions curatives.
Les causes de désordres sur les végétaux
Dès la première phase, le diagnostic de terrain sert à différencier les deux grandes causes possibles de désordre sur les végétaux :
- Les causes parasitaires (ou causes biotiques) sont provoquées par des organismes vivants extérieurs à la vie normale d'un végétal et affectant ou portant atteinte à celle-ci (ravageurs, champignons, virus, bactéries…).
- Les causes non parasitaires ou physiologiques (ou causes abiotiques) sont générées par des causes externes ou internes à la plante, sans lien avec des organismes vivants extérieurs. Les désordres sont dus à des carences, au climat, au stress hydrique, une fragilité provoquées par des traitement phytosanitaires...
Il peut se produire des réactions provoquées par un mixage des 2 causes biotiques et abiotiques.
Un diagnostic in situ ne permet pas systématiquement d'identification à coup sûr l'origine d’un dégât mais constitue une base de connaissance à compléter en consultant des ouvrages techniques de référence, des professionnels de l'expertise et et de l'analyse (laboratoires).
Un diagnostic est facilité, dans la plus grande majorité des cas, par le fait qu’un symptôme observé peut être imputé directement à la cause qui le provoque. Il s’agit dans ce cas d’état symptomatique.
Cependant, dans certaines circonstances, des maladies peuvent se développer sans qu’il n’y ait de symptômes apparents nettement marqués. La liaison entre les symptômes observés et les causes probables du désordre ne sera alors pas évidente à définir. Il pourra y avoir des risques de confusion entre plusieurs causes. il s'agira alors d’état asymptomatique.
Une bonne connaissance des végétaux
Lors des observations, pour reconnaître des symptômes, il est primordial de connaître le développement des végétaux dans leur état végétatif normal en connaissant :
- Ses caractéristiques morphologiques : forme, taille, couleur des feuilles et des des fruits, morphologie du système racinaire. Par exemple, la panachure d’un feuillage peut être un caractère normal d’une plante pour obtenir un effet ornemental mais cela peut aussi être la manifestation d’un symptôme du à une attaque virale à une affection physiologique.
- Ses exigences par rapport à son milieu : besoins en eau, exigences en température, sensibilité au froid ou à l’excès de chaleur, besoins en lumière, types de sols (acide, calcaire ou neutre), structure et profondeur du sol, sensibilité au compactage, résistance au sel...
- Son cycle de culture et ses différents stades de développement (phénologie) : semis, levée, jeune plant, croissance, floraison, fructification, chute des feuilles...
L’observation, un prérequis au diagnostic
La période d’observation :
En prenant en compte l’ensemble des bioagresseurs susceptibles d’attaquer une plante, l’observation doit porter sur toute la durée du cycle végétatif de celle-ci. Cependant, il existe plusieurs stades pendant lesquels les végétaux sont plus vulnérables aux attaques des bioagresseurs diverses :
- La phase de germination et de levée des plantules.
- La phase de départ de végétation des boutures.
- Les phases de repiquage transplantation et de plantation qui peuvent constituer des chocs physiologiques.
- Les phases de floraison et fructification provoquant des modifications de composition minérale de la sève.
- La phase post-récolte sur des plantes chargées en fruits qui est révélatrice de pathologies latentes racinaires, et parfois vasculaires.
En observant à un couple bioagresseur/plante-hôte (cas le plus courant), à un certain stade de croissance du cycle végétatif d’une espèce potagère par exemple, la période
d’observation est restreinte. Elle prend en compte les risques de survenue du bioagresseur en s’appuyant sur les connaissances de son comportement à différentes phases de son cycle sur son hôte, mais également la durée de la période diurne et la température ambiante.
Pour chaque couple bioagresseur/plante-hôte, la période d’observation peut varier en fonction des zones bioclimatiques : le démarrage de la végétation est plus précoce en Bretagne sud que dans le Nord de la France par exemple.
Un diagnostic visant à rechercher les causes probables d'un dégât doit toujours se faire dès la constatation de l’apparition des premiers symptômes (Symptômes primaires).
Un diagnostic trop tardif réduit les possibilités de prises de décisions et fait systématiquement courir le risque de voir apparaître d’autres symptômes liés aux agissements d’organismes pathogènes opportunistes secondaires lors de surinfections, comme par exemple des cryptogames ou des bactéries, qui profitent d’une lésion ou d’un état de faiblesse générale de la plante pour se développer.
De plus, la détection précoce d'une maladie ou du ravageur offrira la possibilité de poursuivre l’évolution des symptômes avec une fréquence d’observation plus importante ou de réaliser une action rapide de remédiation.
Fréquence des observations
Une fréquence élevée du nombre d’observation de l'ordre d'une par semaine augmente les chances de découvrir un bioagresseur à un stade précoce.
Les observations peuvent être réalisées quelque soit le moment dans la journée en évitant les périodes de température extrêmes tout en privilégiant le début de la matinée. Une observation matinale facilite le diagnostic pour tout ce qui relève du flétrissement partiel ou total des végétaux.
L’observation en soirée ou plus tardive peut être utile dans le cas ou les prédateurs ou ravageurs son les plus actifs au crépuscule ou la nuit.
Les outils du diagnostic
Un minimum d’outils est nécessaire pour procéder à une bonne observation sur site :
Les outils de base pour toutes les observations :
- Un couteau très bien affûté et un sécateur pour les ligneux afin de réaliser des coupes franches sur les végétaux.
- Une loupe de poche (x8 ou x10).
- Un appareil photo numérique.
- Un bloc-notes et un crayon à papier.
- Des sachets plastiques, boîtes et tubes propres ainsi que des étiquettes qui permettront de ramener les échantillons à domicile pour une observation plus confortable ou de les expédier à un expert.
- Un aspirateur à bouche pour la capture des petits insectes et de l’alcool à 70 °C pour les conserver en vue d’une analyse.
Pour l’observation du sol et des racines :
- Un transplantoir.
- Une bêche
- Une petite tarière pédologique (ou à défaut une gouge à asperge) pour observer l’humidité du sol en profondeur, ainsi que l’état du chevelu racinaire des plantes de manière peu destructrice.
- Un couteau permettant de gratter le sol en surface et dégager le collet ou une grosse racine de la plante.
- Un bidon d’eau pour laver les racines à observer, s'il n'y a pas de point d'eau à proximité du lieu de prélèvement.
Conditions de culture et normes environnementales à prendre en compte :
- Les aspects physiques apparents du sol, notamment son aération ou sa compaction.
- Les données climatiques récentes : températures, pluviométrie et vent lors des deux dernières semaines ayant pu influencer sur :
- Le comportement d’un ou plusieurs parasites, en favorisant ou non des contaminations ou leur dissémination.
- La physiologie de la plante, en l’affaiblissant voire, dans les cas plus importants, en provoquant des symptômes liés à un stress abiotique. Les principales conditions climatiques susceptibles de générer des désordres majeurs et de fragiliser les plantes sont :
- Les températures ambiantes et/ou du sol qui peuvent être en dehors de l’optimum de la croissance de la plante (températures extrêmes).
- Le gel, par son action directe sur les tissus végétaux ou par les blessures qu’il provoque pouvant constituer des portes d’entrée pour des champignons ou des bactéries pathogènes.
- La disponibilité en eau qui peut être trop importante ou insuffisante (forte pluie, irrigation excessive, sécheresse…).
Les principales causes de désordre dans la croissance et le développement des végétaux
Les causes non parasitaires
Les causes non parasitaires doivent être recherchées en premier lieu, ne serait-ce que pour les éliminer et mieux se concentrer ensuite sur la recherche de causes parasitaires. Il faut pour cela :
- Observer l’environnement de la plante à l'instant T, les causes possibles pouvant être :
Un manque d’eau en profondeur pendant une période prolongée : Utiliser un petite tarière pédologique pour procéder à cette vérification.
À l’inverse, l’asphyxie racinaire due à l’hydromorphie (qui peut se repérer par la présence d’eau stagnante sur le sol ou sous la surface du sol) est souvent une cause de désordre dans la croissance des plantes. Paradoxalement, elle peut conduire au flétrissement généralisé des plantes.
- Repérer l’évolution climatique dans un passé récent : le climat est un facteur naturel de répartition des espèces, mais l'être humain a toujours cherché à acclimater des espèces exotiques. Certaines années, la rigueur climatique provoque des rappels à l’ordre, à travers par exemple :
Des températures extrêmes.
Des variations brutales de températures, le froid et le gel.
Des phénomènes météorologiques violents (fort vents, orages de grêle...).
Il est à noter que les effets de la neige ou du gel sur la végétation (plantes à feuillage persistant) se manifestent souvent plusieurs jours après la fonte.
Parmi les causes de désordres d’origine non parasitaire, il convient d’envisager les causes liées au fonctionnement de la plante dans ses milieux : le sol (causes édaphiques) et l’atmosphère. Les causes les plus couramment rencontrées sont :
- Les carences nutritionnelles
Il peut s’agir de carences vraies par déficit important de la teneur en un élément majeur ou un oligoélément, ou de carence induite par le blocage de l’assimilation d’un ou plusieurs éléments (comme la carence en fer dans les sols calcaires). La connaissance du pH du sol et de son évolution dans le temps est toujours une donnée précieuse à connaître pour l’évolution des plantes cultivées, mais aussi pour l’implantation de la flore adventice.
Dans tous les cas, la plante réagit et présente des symptômes plus ou moins spécifiques de chacun des éléments en cause. Nanisme, coloration anormale ou décolorations localisées sur les feuilles sont les principaux symptômes rencontrés.
La confusion peut souvent se faire :
- avec les symptômes de maladies virales
- avec des phytotoxicités d’origine herbicide (dérive de désherbant non sélectif)
- de manière plus exceptionnelle avec des attaques de ravageurs (larves du sol, insectes xylophages, nématodes phytoparasites…).
Il peut être nécessaire, en cas de doute, de compléter le diagnostic visuel par une analyse du sol ou du végétal.
- Les toxicités
À l’inverse des carences, les toxicités correspondent à l’excès d’un ou plusieurs éléments présents dans le sol qui, par différents mécanismes, contrarie le développement des plantes, voire à l’extrême peut entraîner leur mort. Dans les jardins, notamment pour les plantes en pot, les toxicités sont souvent consécutives à un excès de salinité dû à un apport d’engrais trop important. Mais elles peuvent aussi survenir naturellement (par exemple, l’intoxication du feuillage par le manganèse dans un sol très acide). - Les pollutions atmosphériques
Des retombées de fumées ou d’émanations toxiques pour les plantes peuvent engendrer des réactions diverses. L’observation de l’environnement proche du jardin est nécessaire. - Les pollutions engendrées par des actions malencontreuses du jardinier dues à l'utilisation de produits phytosanitaires.
L’utilisation inappropriée, le surdosage d’un produit phytosanitaire ou des retombées de pulvérisation d’un herbicide, notamment à action foliaire, provoquent des symptômes de phytotoxicité et, dans les cas les plus graves, la mort des plantes. Le vent peut parfois disperser les produits polluants sur de longues distances.
Il convient de se remémorer les faits récents dans l’environnement de son jardin. Le sel utilisé pour le déneigement des cours et des chaussées est redoutable pour la plupart des plantes. Les excès d’apport d’engrais, notamment quand ceux-ci sont réalisés en cours de culture sur le feuillage des plantes, provoquent des colorations anormales ou des brûlures du feuillage. - La compétition racinaire pour puiser l’eau et les éléments minéraux et la compétition des plantes pour la lumière
Une plante de plein soleil plantée dans une zone en permanence ombrée ou, inversement, une plante d’ombre placée en plein soleil, va réagir en exprimant des symptômes qui peuvent aller du nanisme à la brûlure du feuillage.
Les plantes annuelles placées sous des arbres ou trop près d’une haie subissent une compétition racinaire très importante, engendrant des désordres de croissance.
Ces cas sont fréquemment rencontrés dans les petits jardins où le jardinier l'on a tendance à planter des quantité excessives de végétaux. - Le mauvais état du sol
Des sols trop compacts, notamment des sols argileux ou limoneux pauvres en matières organiques, insuffisamment amendés, provoquent des difficultés de croissance des plantes liées à un état de faiblesse. Elles se manifestent par des désordres divers sur le feuillage. Ces mauvaises conditions de croissance rendront les plantes d’autant plus réceptives aux maladies et aux ravageurs. Ces sols sont parfois rencontrés lors des premières implantations de jardin, particulièrement dans le cas de terres rapportées. - Les dégâts mécaniques
Des actions volontaires réalisées dans de mauvaises conditions climatiques ou à une mauvaise période de son cycle de croissance peuvent avoir des répercussions plus ou moins graves sur l’intégrité de la plante comme par exemple tailler un buis en été, en période de fortes chaleurs, peut provoquer des brûlures graves du feuillage.
Les causes parasitaires
Les causes parasitaires sont engendrées par des agents biotiques (vivants) qualifiés de bioagresseurs.
Par ordre décroissant des préoccupations pour le jardinier amateur, nous trouvons :
- Les champignons parasites, responsables de nombreuses maladies cryptogamiques (aussi appelées maladies fongiques).
- Les insectes phytophages qui provoquent des dégâts par consommation du végétal ou un affaiblissement de la plante par ponction de la sève.
- Les acariens nuisibles, minuscules araignées qui sucent le contenu des cellules des feuilles.
- Les virus et les phytoplasmes sont présents dans le génome des organes reproducteurs de la plante.
Ils peuvent aussi être inoculés au cours de la croissance végétative, par des insectes vecteurs ou par des actions du jardinier sur la plante (taille ou effeuillage), à partir de plantes contaminées dans l’environnement proche du jardin. Ils engendrent des maladies virales, parfois très graves, allant du blocage total de la croissance à la mort du végétal. - Les bactéries phytopathogènes sont responsables de maladies bactériennes (aussi appelées bactérioses). À quelques exceptions importantes près, le pouvoir pathogène des bactéries dans le règne végétal est beaucoup plus faible qu’au sein du règne animal. De ce fait, sur le végétal, les bactéries sont le plus souvent à l’origine d’attaques secondaires et de surinfections.
- Les nématodes phytoparasites, minuscules vers microscopiques, attaquent les racines des plantes ou, plus rarement, leur feuillage.
- Les mollusques sont des animaux à corps mou. Parmi eux, les limaces et les escargots (gastéropodes) se révèlent être les plus néfastes aux cultures.
- Les vertébrés : quelques espèces d’oiseaux, à certaines périodes de l’année, se nourrissent des végétaux cultivés. Des petits mammifères, comme le campagnol des champs ou le campagnol terrestre, sont de redoutables ravageurs des racines et des jeunes plants. De même, lièvre, lapin de garenne ou taupe sont souvent indésirables dans un jardin.
- Les plantes parasites vivent au détriment des plantes cultivées, le plus souvent en se fixant sur leurs racines. Dans nos régions, elles sont peu nombreuses mais leur développement rapidement envahissant peut être une gêne aux cultures. Les cuscutes, les orobanches et, dans une moindre mesure, le gui des arbres sont les plus redoutables.
- Autres causes possibles : la présence dans le jardin d’animaux issus de la faune sauvage (lapins, sangliers, chevreuils…), mais aussi d’animaux domestiques, peut aussi engendrer des consommations partielles ou totales de végétaux ainsi que des casses de plantes.
Les plantes invasives ou exotiques envahissantes:
Les plantes considérées comme envahissantes, aussi nommées plantes invasives, sont en général des végétaux d’origine exotique, dont la vitesse de développement et de colonisation de l’espace, dans un lieu donné, est susceptible de :
- concurrencer très fortement les cultures présentes, pouvant engendrer des préjudices d’ordre économique
- se développer au détriment de la flore locale naturellement présente, avec le risque de contribuer à une perte de biodiversité
- porter atteinte à la santé humaine. c’est le cas des plantes dont le pollen est très allergisant comme l’ambroisie à feuilles d’armoise, qui tend à s’implanter progressivement en France, malgré les mesures prises pour tenter de l’éradiquer. Certaines plantes non invasives sont également allergisantes.
Ces plantes peuvent avoir été introduites sur le territoire :
- involontairement, par la mondialisation des échanges agricoles et industriels et la circulation des moyens de transport qui s’intensifient de nos jours
- volontairement, pour des raisons alimentaires, ornementales, échange et vente libre pour aquariophiles.
Pour ces espèces, l’introduction est un premier stade, qui précède l’étape la plus significative de l’invasion, c’est-à-dire leur dissémination de proche en proche sur le territoire de conquête par de nombreux vecteurs : les insectes, le vent, les oiseaux, les pratiques culturales… le rejet volontaire dans le milieu naturel est également une des cause de cette problématique.
Le caractère invasif n’est pas du seul fait des plantes exotiques. Beaucoup de plantes, qui ont eu un caractère exotique dans un passé très lointain mais qui sont aujourd’hui considérées comme des plantes autochtones, sont souvent très préjudiciables au jardinier. C’est surtout le cas lorsque leur éradication systématique au jardin n’est plus la règle (buddleia par exemple).
Le caractère invasif d’une plante est presque toujours lié à la présence chez l’espèce d’au moins quatre caractères déterminants :
- le caractère pionnier, ou la capacité à coloniser en premier un territoire ou à recoloniser un territoire momentanément abandonné par son usage premier, qu’il s’agisse du milieu rural ou du milieu urbain.
C’est particulièrement le cas des plantes dites rudérales, qui ont une aptitude à coloniser très rapidement les décombres, les terres nues ou les jardins abandonnés - une grande faculté de reproduction par voie sexuée (les graines) ou par voie végétative, notamment via les organes souterrains (racines, rhizomes, bulbes)
- une bonne acclimatation et en particulier une grande résistance à tous les stress climatiques : le froid, le gel et la sécheresse…
- le caractère compétitif souvent lié à la morphologie de la plante : plantes en rosettes pour se protéger de la prédation ou, à l’inverse, plante à port très dressé, à croissance très rapide pour gagner la bataille de la lumière.
De plus, les plantes nouvellement introduites n’ont en général sur le territoire ni prédateur, ni parasite, ce qui contribue à leur expansion rapide.
L’intervention de l’Homme facilite souvent, involontairement, le caractère invasif d’une plante. C’est notamment le cas pour la flore adventice en agriculture ou la pratique de la monoculture. L’usage associé des désherbants chimiques sélectifs des plantes cultivées, mais aussi parfois des plantes adventices de la même famille, provoque des sélections de flore, laissant le champ libre à un très petit nombre d’espèces.
La nuisibilité de ces plantes invasives ou potentiellement invasives est parfois difficile à évaluer en raison du délai s’écoulant entre l’acclimatation de la plante dans son lieu d’introduction et la découverte de son impact sur les écosystèmes. Le degré de nuisibilité ne fait pas non plus toujours consensus selon le type d’impacts : atteinte à la biodiversité, préjudice économique, risques pour la santé humaine…
Le contrôle des populations de plantes invasives suppose qu’elles puissent être détectées en tous lieux sur les espaces publics, mais aussi dans les jardins privés. L’extension de la surveillance biologique aux jardins amateurs est, de ce fait, une nécessité.
Le terme d'envahissement peut-être employé également dès qu'une rivière ou un plan d'eau connaît un important développement végétal pouvant être lié à une espèce indigène (Cératophylle, Lentilles d'eau...). Ces développement pouvant poser poser des problèmes restent cependant sur des surface localement limitées sans comparaison à la prolifération de plant exotiques invasives.
Quelques exemples de plantes invasives présentes en France métropolitaine:
La Ludwigia peploïdes et Ludwiigia uruguayensis (jussie)
est une plante à fort potentiel de développement générant une biomasse importante avec une croissance rapide ( X 2 en 3 semaines) et dotée d'un forte capacité d'adaptation à différents milieux (prairies humides, berges, cours d'eau...) et paramètres chimiques.
Le Myriophyllum brasiliense (Myriophille du Brésil)
est une plante amphibie en milieux aquatiques ou en zone humides peu profondes ayant un pouvoir de dispersion aisé par bouturage spontané ou provoqué présent un pouvoir d'extension limité.
Étudier les symptômes
L’étude des symptômes est un outil fondamental d’aide au diagnostic. Elle permet d’évoluer de la simple observation d’un phénomène à la recherche de ses causes.
Au jardin, les comportements anormaux des plantes doivent nous alerter. Parmi les grands types de symptômes généraux, nous pouvons distinguer :
- Le flétrissement.
- Le dépérissement.
- Les décolorations.
- La baisse de vigueur (arrêt de croissance, arrêt d’élongation, raccourcissement des entre-nœuds).
- La défoliation (chute de feuilles) prématurée.
- La déformation des organes (bourgeons notamment).
Il peut arriver que la seule vue d’un comportement anormal de la plante ou de la présence d’un organisme inhabituel sur celle-ci permette d’aboutir directement au diagnostic. Dans la plupart des cas, il sera nécessaire, pour sécuriser le diagnostic, d’observer la présence éventuelle d’autres symptômes appelés symptômes associés. Dans ce cas, on parle de tableau symptomatique.
Les causes du flétrissement
Le flétrissement d’une plante est un symptôme général fréquemment observé, qui peut être provoqué par de multiples causes. Celles-ci traduisent toujours, globalement, un état de déficit entre la transpiration de la plante par ses feuilles et l’absorption de l’eau par ses racines ou le transfert par les vaisseaux.
Le flétrissement momentané d’une plante en pleine chaleur est un état normal de celle-ci, provenant de la régulation stomatique du flux d’eau. Ce flétrissement est réversible.
Le flétrissement d’une plante le matin, au lever du jour, est un état anormal qui doit immédiatement alerter et qui comporte un gros risque d’irréversibilité. Il convient alors d’en rechercher les causes possibles, le cas échéant à partir de symptômes associés.
Dans un premier temps, il convient d’éliminer les causes édaphiques : déficit hydrique du sol, sol froid ou trop mouillé. Cet exercice est en général assez facile en observant l’environnement et les conditions climatiques du passé récent.
Il convient ensuite de distinguer ce qui peut provenir du système racinaire ou du système vasculaire de la plante.
Altération du système vasculaire
Le flétrissement complet ou partiel d’une plante peut provenir d’une rupture de la tige pour une cause accidentelle. Après avoir éliminé cette hypothèse, il convient d’examiner la
tige au-dessous de la partie flétrie, au collet notamment, mais aussi sur toute sa longueur pour y détecter des trous de sortie d’insectes ou d’autres attaques parasitaires.
D’une manière générale, les affections vasculaires des plantes provoquées par des attaques de champignons qui obstruent les vaisseaux ou, beaucoup moins fréquemment, par des embolies gazeuses, se traduisent rarement par un flétrissement total de la plante, mais le plus souvent par des flétrissements sectorisés, unilatéraux : un seul côté de la plante, un seul côté de la feuille. Dans ce cas, à l’observation sous-épidermique ou à la coupe transversale de la tige, les vaisseaux concernés présentent une coloration brune anormale.
Les insuffisances d’absorption racinaire de l’eau par les racines de la plante peuvent aussi être le fait de causes édaphiques, génératrices d’un manque de racines actives : sols compacts, asphyxie racinaire…
Altération du système racinaire Si la démarche de recherche des causes du flétrissement de la plante laisse penser qu’il puisse s’agir d’altération du système racinaire, il convient de gratter progressivement et minutieusement la superficie du sol, à l’aide d’un vieux couteau par exemple, pour dégager au minimum trois zones représentatives :
- La proximité du collet, qui correspond au départ de toutes les racines.
- La zone de petites racines superficielles correspondant au chevelu racinaire le plus actif dans l’absorption de l’eau et des éléments minéraux.
- Quelques grosses racines qui partent en profondeur.
Lavez les racines pour mieux détecter les anomalies éventuelles. Lors de cette observation, les altérations du système racinaire peuvent se manifester généralement par :
Les altérations du feuillage
Les altérations du feuillage des plantes sont les symptômes les plus souvent observés et aussi les plus facilement observables, mais peuvent traduire autant la conséquence que la cause d’une affection. Ces altérations peuvent affecter directement le limbe de la feuille ou, plus rarement, les pétioles au point d’attache sur la tige ou sur toute sa longueur. Dans le cas d’affection du limbe, ces anomalies concernent :
- La forme des feuilles.
- La couleur des feuilles sur leurs faces supérieure ou inférieure.
- L’intégrité des tissus du feuillage.
- La présence visible d’organismes étrangers à la plante.
Indirectement, les altérations du feuillage révèlent une atteinte des fonctions vitales de la plante au-dessous des symptômes visibles : chancre ou pourriture des rameaux, branches ou tronc, maladie vasculaire, galerie d’insectes xylophages, affection du collet ou des racines…
Altération de la forme des feuilles
La surface foliaire peut être réduite, parfois de manière asymétrique. Le découpage du tour des feuilles peut être modifié, avec des aspects plus ou moins dentelés. Les feuilles peuvent revêtir un aspect plus ou moins gaufré, cloqué ou en forme de cuillère.
Altération de la couleur des feuilles
Sur les faces supérieure ou inférieure des feuilles, l’altération de couleur est à préciser : jaunissement, coloration anormale des feuilles, chlorose, nécrose et taches foliaires sont des symptômes d’alerte à ne jamais négliger. La forme et la localisation précise de ces changements de couleur sur le limbe des feuilles ou des folioles sont essentielles au diagnostic.
Quatre principaux cas sont à considérer :
- Les symptômes nervaires, qui concernent principalement les grosses nervures.
- Les symptômes internervaires, qui se situent entre les nervures.
- Les symptômes marginaux, localisés à la périphérie des feuilles.
- Les taches, pustules et boursouflures foliaires.
Les taches foliaires ont souvent des faciès typiques d’un bioagresseur ou d’un groupe de bioagresseurs.
On distingue les principales formes suivantes :
- Les taches à contour mal défini.
- Les taches à contour cerné.
- Les taches comportant en leur centre une ponctuation nettement marquée (on parle alors de taches à œil).
- Les taches très petites, souvent appelées ponctuations ou mouchetures.
- Les taches qui peuvent évoluer vers des perforations du feuillage (on parle alors de criblures).
Dans une évolution avancée, les taches peuvent se rejoindre : on dit alors qu’elles sont coalescentes.
L’intégrité des tissus du feuillage
Les feuilles peuvent présenter des traces de piqûres, de morsures, de mines (galeries sous-épidermiques) ou de morsures (consommation plus ou moins importante du limbe). On distingue principalement :
- Les feuilles minées. La forme de la mine est souvent caractéristique de la larve de l’insecte qui la provoque. On peut observer des mines monocanal, des mines monocanal avec diverticules, des mines sinueuses…
- Les feuilles perforées.
- Les feuilles à épiderme décapé.
- Les feuilles avec destruction partielle du limbe, incluant la destruction des nervures, ou, à l’inverse, laissant les nervures principales intactes.
- Les feuilles déformées, en précisant le type de déformations : feuilles incurvées, enroulées, crispées…
La présence visible d’organismes étrangers à la plante
Ceux-ci peuvent, de manière fugace ou récurrente, être présents de manière visible sur les feuilles : mycélium ou pulvérulence de spores de champignons, miellat, fumagine, toile, ravageurs à différents stades possibles de leur cycle, déjections diverses…
Différences entre le lieu d’observation des symptômes et la localisation de l’agent pathogène
Dans la majorité des cas, les symptômes observables sont sur l’organe ayant l’organisme nuisible présent, et sur le site d’infestation. Il s’agit du diagnostic le plus facile à réaliser.
Mais pour de nombreuses maladies fongiques, bactériennes et virales, ainsi que pour quelques ravageurs, il y a une différence entre ces deux lieux :
1 : attaque primaire
2 : effet indirect.
Sont principalement concernées les attaques des racines, du collet, des vaisseaux et des ramifications.
Les particularités de l’observation des ravageurs
Les insectes, les acariens et les nématodes sont qualifiés de ravageurs des plantes si, sur la totalité de leur cycle, mais le plus souvent seulement à des stades précis de leur cycle de reproduction, ils sont susceptibles d’entraîner des dégâts plus ou moins importants sur les plantes.
Ces dégâts peuvent être directs par consommation ou souillure du végétal, ou indirects par transmission de maladies, virales notamment.
Les préjudices subis peuvent être d’ordre esthétique, notamment dans le domaine de plantes ornementales, ou entraîner une réduction qualitative ou quantitative de la production dans le domaine des plantes vivrières.
Le diagnostic des ravageurs se fera, le plus souvent :
- à partir de l’observation directe sur la plante ou à proximité de celle-ci, du ravageur au stade où il occasionne des dégâts
- à partir du type de dégâts qu’ils occasionnent sur le végétal
- ou à partir d’indices et de traces laissés par leur passage
La simple perte de croissance d’une plante peut faire suspecter l’action d’insectes piqueurs suceurs de sève.
Présence et observation directe des ravageurs sur les plantes
La petite taille des ravageurs à observer est souvent un handicap et une bonne loupe de poche (x8 ou x10) est toujours très utile.
La localisation des ravageurs sur la plante, notamment pour les plus petits d’entre eux, est presque toujours un indicateur précieux dans la détermination. Il arrive souvent qu’il n’y ait présence que sur un seul organe de la plante : les bourgeons, les boutons floraux, la face supérieure et/ou inférieure des feuilles…
Seule l’observation de la morphologie complexe de chaque stade du cycle de développement du ravageur peut conduire à une détermination précise allant jusqu’à l’espèce. Cependant, des observations globales et comportementales sont des indices précieux : la forme de l’enroulement d’une larve terricole, le saut caractéristique des altises, le mode de déplacement d’une chenille qualifiée d’arpenteuse…
Observation indirecte des ravageurs par la présence d’indices
L’observateur vigilant peut être alerté par la présence d’éléments en lien avec le cycle de développement ou avec la biologie du ravageur, tels que des cocons, des toiles (pour les acariens principalement), des mues, aussi appelées dépouilles nymphales ou exuvies. C’est aussi le cas fréquemment rencontré du miellat, liquide sucré et collant sécrété par de nombreux insectes piqueurs et suceurs de sève (pucerons, psylles, aleurodes, cochenilles, cicadelles…) Ce miellat attire les fourmis qui s’en nourrissent et favorise le développement de champignons saprophytes d’aspect poudreux noir : la fumagine.
Les réactions localisées du végétal peuvent aussi être des indicateurs. L’exemple nous est souvent fourni par les insectes galligènes qui provoquent, en leur faveur, des excroissances des tissus végétaux.
L’observation des auxiliaires
La présence de ravageurs sur les plantes permet aussi d’observer simultanément des auxiliaires prédateurs ou parasites des ravageurs des plantes .
Dans le cas des prédateurs, on observe directement la présence de l’insecte ou de l’acarien, au stade adulte ou au stade larvaire, qui se nourrit du ravageur.
Dans le cas des insectes parasitoïdes (parasites de ravageurs), on voit plus rarement l’insecte qui vient le plus souvent pondre dans le corps des ravageurs. Au changement de couleur et de forme du ravageur, on observe cependant très bien l’évolution progressive du ravageur parasité qui dépérit progressivement.
En l’absence d’auxiliaires au jardin (suite à l’usage inapproprié de pesticides par exemple !), les ravageurs connaissent des fluctuations cycliques plus brutales et plus fréquentes, pouvant se traduire par des pullulations régulières. Les deux exemples ci-après sont théoriques, mais montrent bien les dynamiques de populations qui s’établiraient si les mécanismes naturels de régulation n’existaient pas.
Le puceron lanigère du pommier
Chaque femelle de puceron donne naissance à 50 femelles en moyenne, capables de se reproduire à leur tour au bout de 15 jours. Une femelle s’installant dans un jardin début avril aura une descendance potentielle de 1 000 individus fin avril, un million fin mai et… un milliard de milliards fin septembre ! La masse d’insectes serait équivalente à deux fois celle de la population humaine mondiale.
Les piérides du chou
Un couple de piérides du chou donne 400 descendants, qui se reproduiront à leur tour pour obtenir 16 millions de chenilles en trois générations ! Dans un carré de 50 choux, l’attaque par deux chenilles ne pose pas de problème majeur. Les 400 chenilles de la génération suivante, avec 8 chenilles par chou, occasionnent des dégâts visibles, sans pour autant mettre en danger la totalité de la récolte. En revanche, avec 80 000 chenilles à la génération suivante (1 600 par plante), il est probable que la récolte soit perdue et que les chenilles affamées se répandent dans tous les jardins voisins.
L’observation des auxiliaires est donc fondamentale. Leur présence, l’appréciation des quantités relatives ravageurs/auxiliaires seront des éléments forts de la prévision d’évolution de l’attaque et, consécutivement, des décisions à prendre pour la protection des plantes. Dans tous les cas, elles inciteront à renouveler, voire à resserrer la fréquence des observations pour suivre de près l’évolution de la situation.
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